La Circonscription à vélo



Denis Lieb montant une côte en vélo Denis Lieb faisant les boites aux lettres à vélo

Faire campagne à vélo ce n'est pas un chemin de croix, bien au contraire! Ca ressemble plutôt à des vacances sportives et oxygénantes. Ca permet de découvrir des paysages superbes, des villages avec des architectures typiques (grandes fermes du Kochersberg, magnifiques encadrements de portes en Alsace Bossue, fontaines, calvaires...) et de faire plein de rencontres. Avec un bilan carbone sans complexe !!!

Soutien à Thierry Carbiener

Nous remercions Thierry Carbiener d'avoir répondu à notre questionnaire ci-dessous et de prendre position pour la défense de l'identité alsacienne et du bilinguisme. 

Par contre nous regrettons que Patrick Hetzel n'ait pas même daigné s'exprimer sur un sujet qui intéresse pourtant tous les Alsaciens. Un tel mépris pour une cause qui a fédéré près de 10% des électeurs de la 7ème circonscription n'est pas de bon augure. En conséquence, nous doutons de la volonté et de la capacité de M. Hetzel de représenter et rassembler toutes les tendances et sensibilités de la circonscription. S'il était élu, il se fondrait à nouveau dans le moule parisien au lieu de défendre  la spécificité de notre région.

C'est pourquoi le parti alsacien Unser Land appelle à voter dimanche prochain pour Thierry Carbiener. 
Denis LIEB à titre personnel votera pour son ancien compagnon de groupe au Conseil Général Thierry Carbiener.  

Denis LIEB,
Andrée MUNCHENBACH, présidente d'Unser Land

Thierry Carbiener répond à UNSER LAND

1. Si vous êtes élu à l'Assemblée Nationale, agirez-vous en faveur de la ratification par la France de la Charte européenne pour les langues régionales ou minoritaires? Comment ?

La Charte Européenne a déjà été signée par Lionel Jospin, alors qu'il était Premier Ministre, mais a été rejetée par le Conseil Constitutionnel. La ratification de la Charte passera par une modification de la Constitution, surtout en ce qui concerne l'article 2, qui stipule au premier alinéa : « la langue de la République est le français ». Une modification de la Constitution ne peut être faite qu’au travers de la réunion du Parlement (députés + sénateurs) à Versailles, pour y voter une modification de la Constitution. Pour cela, les représentants concernés, de gauche comme de droite, venant de circonscriptions où l'on parle une autre langue en plus du français (breton flamand, alsacien, corse, catalan, basque et occitan) devront convaincre qu'adopter la charte ne sera pas néfaste pour la France, mais au contraire la reconnaissance du droit pour chacun de programmer «l'amour pour la France» dans sa langue régionale. Je suis donc prêt à agir en faveur de la ratification par la France de la Charte Européenne pour les langues régionales.

2. Agirez-vous pour le droit à un enseignement bilingue paritaire précoce français/allemand pour tous les enfants d'Alsace, de la maternelle au collège et au-delà ? Comment ? 

Afin que les enfants puissent conservent leur parler alsacien, il serait fondamental qu’ils y soient initiés dans la précocité. L'enseignement bilingue paritaire franco-allemand est une solution, mais il faut que la langue alsacienne soit une langue pratiquée tous les jours, qu'elle mette fin à cette image désuète de « relique du passé ». Il faut que les enfants et les adolescents s'expriment régulièrement dans la langue alsacienne, entre eux et même dans la cour des établissements scolaires. Il faut augmenter le nombre d'écoles bilingues, prendre exemple sur ces dernières, puis reporter leurs méthodes dans l'école publique d'Alsace et de Lorraine, c’est-à-dire dans les terres où la langue alsacienne est traditionnellement parlée. Ne me contentant pas des écoles bilingues existantes à Saverne, je me suis déjà engagé, depuis un certain temps, en tant que Conseiller Général du Bas-Rhin, à œuvrer à créer une filière bilingue sur le Collège Tomi Ungerer de Dettwiller, en accord avec la direction d'établissement, la commune de Dettwiller, ainsi que la commune de Steinbourg, etc.

3. Agirez-vous pour faire abroger le projet de la Rectrice qui  propose un enseignement bilingue allégé de 8h en allemand à partir du CP? Comment ?

Réduire le nombre d'heures d'allemand, qui passerait de 12h à 8h, est une erreur à l'heure de l'Europe et de l'ouverture des frontières : réduire le nombre d'heures d'allemand dans l'enseignement bilingue, alors que l'Alsace est une terre où la langue germanique s'est pratiquée pendant des siècles, ne tient pas compte que nous sommes frontaliers avec de grands pays germanophones (Allemagne, Suisse, …), lesquels, au demeurant, sont contre notre logique et notre tradition alsacienne d'ouverture. Je m'en suis exprimé en séance plénière au Conseil Général du Bas-Rhin et ai adressé un courrier, en ce sens, à Mme la Rectrice d'Académie.
L'anglais ne fait pas tout : c'est la langue essentielle des affaires, ce n'est pas la langue de vie courante dans notre contrée. Quelqu'un qui postule à un emploi en pays germanophone aura plus de chances de se faire embaucher, s'il parle allemand ou s'il parle l'anglais. Celui qui croit qu'il peut aller faire ses courses en Allemagne, en ne maîtrisant que l'anglais, aura la désagréable surprise de remarquer que personne, même pas la caissière, ne le comprendra !

La Rectrice d'Académie a mis en avant le coût de l'enseignement bilingue, mais s'appuyer sur la jeunesse est un investissement à long terme. L'enseignement bilingue est nécessaire pour l'avenir de l'Alsace, en particulier dans la circonscription de Saverne. Il deviendra donc normal de travailler à abroger ce projet : la ratification de la Charte Européenne serait un argument de poids et amènerait la Rectrice -ou sa succession- à revoir sa position.

4. Agirez-vous pour faire reconnaître le drapeau Rot un Wiss, adopté à l'unanimité par le Landtag d'Alsace-Moselle en 1912, comme drapeau officiel de l'Alsace ? Comment ?

Le drapeau régional est une affaire qui concerne avant tout le Conseil Régional d’Alsace. Il est cependant vrai que le drapeau actuel est une création récente, tandis que le Rot un Wiss (qui comprenait également une Croix de Lorraine) a été adopté par le Parlement d'Alsace-Lorraine en 1912, mais n'a jamais été reconnu par les autorités allemandes. Cependant, ce drapeau a rapidement été adopté par les Alsaciens. On l’a alors  revu à plusieurs occasions : lors des manifestations contre l'abolition du Concordat en 1924, lors des élections en Alsace, lors du procès de Bordeaux en 1953 ; en outre, il a été hissé sur la cathédrale en mai 1968. Encore aujourd'hui, comme le montre « UNSER LAND », le Rot un Wiss est toujours utilisé, également lors de la dernière manifestation en faveur des langues régionales, Place Kléber à Strasbourg, où j'étais présent, le 31 mars dernier. Pourtant, on nous reprochera encore le fait que Monaco, l'Indonésie et la Pologne (couleurs inversées) utilisent les mêmes couleurs et la même disposition de celles-ci. Aussi devrait-on penser à créer un vrai drapeau alsacien sur la base du Rot un Wiss. J'en conclus que dans le cadre du projet actuel de Conseil d'Alsace, cher au Président Philippe Richert, ainsi qu'aux Présidents des Conseils Généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, l'occasion serait donnée de concevoir un drapeau représentant le pont entre la tradition de l'Alsace, son identité actuelle et sa projection comme symbole fort pour l’avenir.

Elsass ich hàn/hàb dich LIEB

Denis Lieb et Andrée Munchenbach aux Législatives 2012 de Saverne, en moyen format Hasselblad 50 mégapixels par le photographe Florian dal Gobbo
Denis Lieb, candidtat, et Andrée Munchenbach sa suppléante pour les élections législatives de la circonscription de Saverne, les 10 et 17 juin 2012.
Photographe : Florian dal Gobbo
D'autres photos Hasselblad d'Andrée et Denis sur la page BIOGRAPHIE

DNA : Meeting à Hochfelden


Denis Lieb, accompagné de sa suppléante Andrée Munchenbach, a pris le temps d’exposer toutes ses idées à Hochelden.

Devant une poignée de militants, Denis Lieb tenait vendredi soir un meeting à Hochfelden… en alsacien !

« Tout le monde comprend l’alsacien ? » demande Denis Lieb. Pas d’objection de la part des quelques personnes présentes dans la salle, et l’homme politique se lance pour une heure de discussion en dialecte… entrecoupée ponctuellement de certains « francismes ».

« On peut faire mieux que l’État »

Le candidat d’Unser Land, accompagné de sa suppléante schilikoise Andrée Munchenbach, est catégorique : renvoyant très rapidement dos à dos la gauche « qui veut plus d’État » et la droite « qui veut plus de marché », il assure que son parti est le seul porteur d’« idées nouvelles » dans la circonscription.

Unser Land veut « plus de Région ». Et ce pour plusieurs raisons. « Si on s’occupe de quelque chose au niveau local, on peut le faire comme le montre notre Sécurité sociale qui, au niveau régional, n’est pas déficitaire. On peut même faire mieux que l’État avec autant ou moins d’argent », assure l’ex-conseiller général et ancien président de la comcom du pays de Sarre-Union, en s’appuyant sur ses expériences passées d’élus.

Citant Napoléon, il assure qu’il faut « faire la politique de sa géographie ». « Si tu es à Paris, l’Alsace est dans un coin, si tu es à Strasbourg, elle est au centre de l’Europe. » Denis Lieb est un partisan de la prise de décision « au plus près des problèmes, vor Ort, auf ‘em platz », car selon lui « le centralisme coûte cher ».

Citant des exemples en Suisse ou en Allemagne, il martèle que le régionalisme, qu’il conçoit à travers un Conseil d’Alsace, permettrait « la maîtrise des ressources », notamment celles issus de l’impôt. « On donne beaucoup à Paris, peu revient en retour. L’argent doit dans un premier temps rester là. »

Le candidat se lance ensuite dans la défense d’un droit au bilinguisme, du droit local y compris le concordat, des thèmes dont il discute longuement avec les personnes présentes.
Mais vers 22 heures, trêves de débat, le candidat « Rot und wiss » est fatigué. Denis Lieb, effectivement « rouge et blanc » au sens propre du terme, a la peau marquée par sa campagne de terrain à vélo, sous un soleil de plomb. Le porte-à-porte, un choix stratégique, comme le démontre la faible affluence de ce soir : « Les gens ne se déplacent pas ! »
Cette semaine, Denis Lieb et Andrée Munchenbach seront à nouveau en selle, cette fois-ci en Alsace Bossue.
Une campagne législative de terrain, proche des gens et écologique !

Bien que la circonscription de Saverne soit la plus vaste du département (7 cantons, près de 180 communes), nous avons choisi de la parcourir à vélo, pour être au contact direct avec notre terroir et avec ses habitants. 

Défi sportif et expérience enrichissante. 

Commencée au lendemain du 1er tour des Présidentielles, notre odyssée a fait l'objet d'un reportage sur Alsace20, dans le cadre d'un sujet consacré aux "partis identitaires" - parmi lesquels a été classé un peu rapidement Unser Land... 


Alsatian Pride : la Marche pour la fierté alsacienne

Denis LIEB et Andrée MUNCHENBACH sont engagés depuis de nombreuses années dans la défense et la promotion de la langue et la culture alsaciennes. 


En octobre 2011 ils ont organisé l'Alsatian Pride, une marche fer de elsässisch Stolz/ pour la fierté alsacienne. Ils ont parcouru près de 120km à pied, par étapes de 10 à 25 km par jour, dans différents territoires de la région, sous les couleurs de l'Alsace, le drapeau rot un wiss. Objectif: inciter les Alsaciens à se mobiliser pour défendre leur double culture et l'enseignement bilingue paritaire précoce menacé par la Rectrice.

Voir : alsatianpride.blogspot.com

Grève du français

Lorsque le 18 juin 2008 les Sénateurs votent contre la mention des langues régionales à l'article 1er de la Constitution, Denis LIEB proteste à travers une grève du français. Pendant 3 mois, dans le cadre de son mandat de Conseiller Général il ne s'exprimera qu'en Alsacien.

Interview dans les DNA

DNA  publié le 24/04/2012 

L’interview de campagne Denis Lieb, candidat Unser  Land à la législative de Saverne

« Libérer les régions » 


C’est l’outsider des législatives. Connu pour ses campagnes d’hyperproximité, Denis Lieb  
sort d’un an de retraite politique en entamant aujourd’hui un tour de la circonscription à vélo.  
Pendant deux semaines, le seul candidat Unser Land d’Alsace sillonnera les communes de 
la plaine savernoise, où il connaît un déficit de notoriété, pour parler bilinguisme et 
régionalisme 

Quels sont vos projets pour le territoire ? 


Notre salut passe par l’Alsace. L’État français est en faillite, le redressement de la France  passe par la 
liberté  des  régions et  des  institutions  régionales.  Mon expérience  de  conseiller  général  m’a  prouvé  que  
lorsqu’on  s’occupe  des  choses  ici,  ça  va  mieux.  Par  exemple,  le  droit  local  montre  qu’on  peut  faire  
différemment   et   tout   aussi   bien,   voire  mieux,   pour   la   sécurité   sociale,   les   faillites   personnelles,   le   livre 
foncier.   Pour   faire   des   économies   dans   ce   pays,   on   doit   confier   davantage   de   responsabilités   et   de 
ressources fiscales aux régions. Pas en augmentant les impôts, mais en faisant des transferts. 

Sont Alsaciens ceux qui aiment l’Alsace 

La France est le seul pays hypercentralisé de l’Union européenne. Pour Paris, nous sommes à la périphérie  
du  pays.  Et  moi  je  dis  que  nous  sommes  au  cœur  de  l’Europe,  qui  fournit  des  débouchés,  des  
investissements et crée de l’emploi. Ça passe par la ressource linguistique, nous sommes donc pour un  
droit au bilinguisme paritaire et précoce. Nous ne sommes pas des nostalgiques : nous sommes tournés 
vers le bilinguisme parce que du Luxembourg jusqu’à la Suisse, on parle allemand 

Où se situe Unser Land sur l’échiquier politique ? 


C’est un parti régionaliste. Ma suppléante (Andrée Munchenbach, ndlr) a une sensibilité de gauche, moi j’ai  
une sensibilité de droite. Nous accueillons tous les régionalistes. Mais ce n’est pas Alsace d’abord. Pour  
nous, sont Alsaciens tous ceux qui aiment l’Alsace. Nous n’avons pas une vision ethnique, c’est ce qui  
nous distingue de l’extrême-droite 

Dans la circonscription de Saverne et particulièrement en Alsace Bossue, le vote Front national a été élevé ce dimanche. Que vous inspire cette situation ? 


Lorsqu’en Alsace Bossue on présente un candidat différent et intéressant, les électeurs ne se réfugient pas  
dans un vote FN. 

Quels seraient les repères d’une identité alsacienne ? 


L’Alsace est une région rhénane et un trait d’union entre la France et l’Allemagne. Un Alsacien ne vit pas  
les yeux braqués vers Paris : il regarde autour de lui, et il voit le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse.  
Parler   une   langue   régionale   ne   met   en   rien   en   danger  l’unité  nationale  et  n’affaiblit  en  rien  la  position  
dominante du français. L’Alsace est un particularisme qu’il faut respecter, promouvoir et qui ne nuit pas à  
l’unité  nationale.  Sarko  a  récemment  demandé  des  excuses  pour  les  harkis.  Très  bien.  Nous,  nous 
demandons à la France des excuses pour nous avoir abandonnés aux nazis en 1940, ce qui nous a valu 
l’incorporation de force et les morts sur le front russe 

Vous avez soutenu David Heckel, élu Unser Land à la cantonale de Sarre-Union en 2011. Que répondez-vous à ceux qui se plaignent de son absence du territoire ? 


David Heckel a tenu parole. Une fois élu, il a démissionné et s’est installé en Alsace Bossue. En janvier, il  
est venu  me voir  pour  me dire ‘j’ai  un problème,  j’ai mon  indemnité de conseiller  général,   mais   pas de 
sécurité sociale’. Et comme il a un diplôme de sciences de la vie, il ne trouvait pas de travail aux alentours  
dans ce domaine et il a dû chercher du boulot là où il y en a. Si je suis élu, je lui proposerai de l’embaucher  
comme attaché parlementaire, comme ça il pourra revenir. 

Pourquoi avoir choisi une suppléante qui n’est pas du coin ? 


Je ne voulais pas prendre un suppléant attrappe-voix comme je l’ai été avec Émile Blessig et comme le font  
les   autres   candidats.   Avec   Andrée   Munchenbach,  nous avons   travaillé   ensemble   au   conseil   général,   et 
nous avons continué notre collaboration, par exemple pour l’Alsatian Pride, cet automne, quand nous avons  
marché 120 kilomètres à travers le Département pour une cause qui nous est chère, le bilinguisme. Et c’est  
la seule personne qui soit assez folle pour faire le tour de la circonscription à vélo… 

D’où vous est venue cette idée d’une tournée à vélo ? 


En 1998, j’ai été élu après avoir fait le tour des 20 communes du canton de Sarre-Union à pied. Maintenant, 
pour les législatives, il y a 180 communes, alors je fais quand même le tour, mais à vélo. Nous n’irons pas  
en voiture ou dans les cocktails officiels, nous ferons des circuits pour aller à la rencontre des gens dans 
toutes les communes des quatre cantons de la plaine (Hochfelden, Bouxwiller, Marmoutier, Saverne, ndlr). 
En Alsace Bossue, ça va, je suis connu. 

Certains parlent d’un accord avec Thierry Carbiener pour rabattre vers lui des voix de  
l’Alsace Bossue au second tour. 

Avec Thiery Carbiener, on a été dans le même groupe politique au conseil général (CEDRE, ndlr), avec 
aussi Andrée Munchenbach. Il n’y a pas d’accord formalisé, on s’est simplement appelé pour se dire qu’il  
n’y aurait pas d’agression entre nous. J’imagine que si nous sommes élus au premier tour, et lui pas, il 
appellera à voter pour nous, et vice-versa 

Le candidat UMP Patrick Hetzel valorise ses origines sarre-unionnaises dans cette campagne. Que penser de cette arrivée dans votre fief ? 


Ce qui fera notre différence pendant cette campagne, c’est que nous sommes les seuls à porter les idées  
nouvelles du régionalisme. Je sors de ma retraite, j’ai donc montré que je n’ai pas besoin de la politique  
pour vivre. 


Portrait express 


Denis  Lieb,  candidat  Unser  Land  à  l’élection  législative  de  Saverne.  Originaire  d’Oermingen  (il  tient  
également   à   souligner   que   «   mon   grand-père   est   originaire   de   Pfalzweyer   »,   comme   celui   de   Patrick 
Hetzel), il est professeur de sciences économiques au lycée Georges-Imbert de Sarre-Union. 

Ses mandats : conseiller général de Sarre-Union élu en 1998 (RPR) et en 2004 (indépendant) jusqu’en  
2011. Suppléant du député Émile Blessig en 1998. Premier adjoint au maire de Sarre-Union (2001-2002) et 
président de la communauté de communes de Sarre-Union (2001-2003). 

Suppléante      :  Andrée    Munchenbach,        conseillère   municipale     à  Schiltigheim.    Conseillère    générale    de 
Schiltigheim (2004-2011) sous l’étiquette écologiste indépendante. Un temps membre du Modem (2009),  
aujourd’hui présidente du parti Unser Land. 

QG de campagne

Le QG de campagne antenne Alsace Bossue sera chez Michel au resto de la gare à Oermingen!

Elsass : die rettbare Zunge

Ein Gespräch mit Denis Lieb, Generalrat von Nord-Elsass. Obwohl geswächt, elsässig wird noch von einer Menge Leute gesprochen, meint Lieb. Hoffnung
(auf bretonisch untertitlet - Verzeihung, da fehlen 2 davon)

Denis Lieb et Andrée Munchenbach

Denis Lieb et Andrée Munchenbach
Communiqué de presse :

Désignation de Denis Lieb comme candidat d'Unser Land dans la 7ème circonscription du Bas-Rhin - Saverne

Le Comité Directeur d'Unser Land, le Parti Alsacien a donné son investiture à Denis Lieb, ancien conseiller général de Sarre-Union, qui portera nos couleurs dans la 7ème circonscription du Bas-Rhin, celle de Saverne, lors des prochaines élections législatives.

Elu de terrain, connaissant parfaitement les problématiques de la circonscription, indépendant des appareils politiques nationaux, fidèle et fier promoteur de l'Alsace et de sa langue, Denis Lieb y est en effet le plus légitime dépositaire de nos convictions.

Sa suppléante sera Andrée Munchenbach, conseillère municipale, ancienne conseillère générale de Schiltigheim et présidente d'Unser Land, le Parti Alsacien.

Le tandem s'était constitué au Conseil Général du Bas-Rhin sur la défense des questions touchant notamment au bilinguisme et à l'écologie. Il fera de la défense et de la valorisation du patrimoine, naturel et culturel, et du dynamisme économique alsaciens ses priorités durant la campagne électorale.

Denis LIEB dénonce le gaspillage de l'argent public

Article paru le 31 mai 2010,dans la rubrique Chuchotements des Dernières nouvelles du lundi
 
Lieb déterre les vrais chiffres

Denis Lieb, conseiller général de Sarre-Union, est du genre accrocheur. Il voulait savoir combien a coûté l'opération rénovation du logo et création de la charte graphique du conseil général 67, en début d'année. Dans ces colonnes, le président Kennel avait indiqué le chiffre de 17 000 €. Pendant des semaines, les courriers de Denis Lieb sont restés sans réponse, mais il a fini par dénicher un document qui indique que le montant hors taxe du marché, attribué par la commission des appels d'offres, est de 47 000 €. Lieb a un nouveau challenge : trouver le coût de la récente campagne d'affichage du conseil général, sur lequel le président reste très discret.

Denis LIEB intervient pour dénoncer une convention pour le bilinguisme au rabais avec l'Education Nationale


Monsieur le Président, Chers Collègues,
Dans une région où dans les années 70, 95 % de la population était bilingue et où à l’horizon 2020, 95 % de la population sera monolingue, cette convention ne répond pas aux enjeux et le préambule pompeux n’y changera rien. Dans ce pays, les bons sentiments ont souvent valeur d’action et cette convention en est une illustration de plus.
En regardant ce qui se passe autour de moi, j’ai l’impression qu’on marche sur la tête. Avant, il y avait dans la vallée du Rhin et de la Sarre des habitants qui parlaient la même langue, mais une frontière et des douaniers les séparaient.
Aujourd’hui, dans la vallée du Rhin et de la Sarre, les frontières et les douaniers ont disparus, mais on est en train de construire une barrière linguistique. Nos voisins allemands sont en train de devenir des étrangers que nous ne comprenons plus.
Ce processus est bien avancé, je dirai qu’il est largement irréversible. Irréversible et même unique en Europe.
J’ai traversé l’Europe d’Ouest en Est. J’ai rencontré beaucoup de minorités linguistiques, mais je n’ai jamais vu d’évolution à l’alsacienne. Par exemple, les Hongrois de Slovaquie et de Roumanie n’ont jamais renoncé à leur langue. Ils vivaient dans un pays totalitaire et ils ont su et voulu préserver leur langue. Volontairement, nous, Alsaciens, acceptons qu’une culture millénaire disparaisse. Alors, lorsque le renoncement alsacien rencontre l’impérialisme linguistique français, on obtient cette convention. Cette convention aurait mérité d’être plus ambitieuse. Des parents qui parlaient l’alsacien pouvaient le transmettre. Les parents actuels qui ne comprennent plus et/ou ne parlent plus l’alsacien ne transmettront évidemment rien.
Dans ce contexte, l’école devient la pierre angulaire dans la transmission de la langue régionale, de la langue du voisin, de la langue de 100 millions de locuteurs en Europe : bref, de l’allemand.
Et que demande cette convention à l’école ? Pas grand-chose.
Au niveau quantitatif ?
Je tiens à vous signaler qu’une démarche identique se fait en Corse, mais avec quelques nuances de taille : la convention signée entre l’Etat et la Corse prévoit en 7 ans, sur la période 2007-2013, une généralisation de l’enseignement bilingue dans toutes les maternelles corses. En 2013, 1/3 des élèves du CP doivent bénéficier d’un enseignement bilingue.
Et chez nous en Alsace ?
On est bien loin de ces objectifs ambitieux. Nous voulons doubler d’ici la fin de la convention le nombre d’élèves bénéficiant d’un enseignement bilingue. C’est trop peu et c’est un mauvais critère de mesure.
En augmentant dans les grandes agglomérations les écoles bilingues, on arrivera peut-être à atteindre l’objectif ! Le véritable défi que les négociateurs de la convention n’ont pas osé relever, c’est de créer au minimum, dans chaque secteur de recrutement d’un collège, des classes primaires bilingues pour alimenter une classe bilingue au collège.
Cela aurait été un véritable coup de fouet à la création d’écoles bilingues et éviterait des situations comme celle de l’arrondissement de Saverne où à part le chef lieu et Sarre-Union, il n’y a pas un seul site bilingue dans l’ouest du département.
Enfin, que deviennent ces classes bilingues après le primaire ?
Je cite le texte « au collège, la poursuite de l’enseignement bilingue sera assurée à travers la part croissante des enseignements en langue allemande dans au moins deux disciplines non linguistiques ». Dans un libellé aussi flou, un esprit tordu pourrait imaginer l’enseignement en langue allemande  de la religion et du sport.
En fait, l’enseignement bilingue s’arrête aux portes du collège. C’est un gaspillage de moyens et une régression. Le bilinguisme n’existera plus au collège et en plus l’acquis du primaire va fondre comme neige au soleil, surtout lorsqu’on connaît les capacités d’oubli des élèves.
Je termine sur deux dernières critiques :
La France est un pays jacobin, les Français ont une très haute opinion de leur langue. Lorsque je lis dans la convention « c’est à l’Inspecteur d’Académie qu’il revient d’entériner la création des sites bilingues », je me dis qu’on donne à l’administration la plus jacobine par ses structures et son personnel, un droit de veto pour bloquer l’ouverture des sites.
Vous donnez aux gardiens du temple de la belle langue française la clé de l’ouverture ou de la non-ouverture des sites bilingues, c’est une grave erreur.
Enfin, la convention créée des comités de suivi, de pilotage… il manque dans ces comités les représentants des parents d’élèves bilingues. Dans toutes les créations de sites, les parents ont poussé à la roue, partout les parents se sont battus contre l’inertie de l’éducation nationale.
Dans le système verrouillé comme il a été conçu, seule la présence des parents d’élèves bilingues aurait été un gage de mouvement.
Reste le problème des moyens, tout discours est de la rhétorique tant qu’il ne s’inscrit pas dans la réalité des moyens humains et financiers.
Des moyens humains, il y en a, or dans notre système franco-français, recourir massivement à des enseignants germanophones est une perspective inimaginable.
Quant aux moyens financiers : notre engagement annuel s’élève à 1 000 000 d’euros, soit 0,1 % de notre budget. Ce chiffre de 0,1 % n’appelle aucun commentaire, il résume à lui tout seul l’importance que nous accordons au bilinguisme.


C’est une convention floue, sans contrainte, ni véritable objectif, sans ambition et avec des moyens financiers dérisoires.
Cette convention est un condensé de tous les renoncements alsaciens et de tout le mépris de la France pour les langues étrangères et spécialement pour les langues régionales.
Héritier de deux cultures, fier de pouvoir exprimer mes sentiments et mes idéaux dans deux langues, conscient que cette chance fait de moi une espèce en voie de disparition, je constate que cette convention n’inversa pas la tendance et donc je ne peux pas me résoudre à voter pour cette convention.
DenisLIEB,
Conseiller Général du Bas-Rhin

Intervention de Madame Andrée MUNCHENBACH, Conseillère générale du Bas-Rhin, en séance plénière du 25 juin 2007


Monsieur le Président, Chers Collègues,
Je prends acte du constat de semi-échec fait à propos de la convention quadripartite 2000 – 2006, qui n’a pas atteint ses objectifs de développement de l’enseignement spécifique de la langue régionale – à savoir les dialectes et l’allemand standard.
Les objectifs annoncés dans la convention de 2000 n’ont été atteints ni pour l’enseignement extensif – pour lequel pourtant avait été validé un calendrier précis, censé aboutir à la rentrée 2006 – ni surtout pour l’enseignement bilingue paritaire.
Il est inutile de préciser que ce constat ne concerne pas le niveau linguistique des enfants accédant à un enseignement bilingue – qu’il soit paritaire ou extensif, - ni la qualité ou l’efficacité d’un tel enseignement. On sait qu’il est tout bénéfice, avec des coefficients plus ou moins importants selon la précocité et la durée de l’exposition à la langue.
Le bilan qualitatif pour les « happy few »est bon, il est même très bon. S’il y a un bilan « mitigé » - pour ne pas dire « mauvais », en tous cas très en dessous des attentes - c’est bel et bien du côté de l’Education Nationale. Qui aurait pu vraiment mieux faire?
Le contrat n’a pas été rempli, surtout sur le plan quantitatif.
Malgré le soutien, y compris financier, des collectivités territoriales, l’Education Nationale n’a pas su « élargir l’offre de formation pour amener à l’égalité d’accès à un enseignement précoce de la langue régionale ».
On pourrait du coup s’attendre à ce que, à l’heure du bilan, forts de ce constat, les quatre partenaires signataires de la convention veuillent mettre les bouchées doubles, pour corriger la trajectoire et rattraper le temps perdu. Avec en ligne de mire l’ambition et l’exigence républicaine que tous les enfants de notre région aient les mêmes chances de maîtriser plus facilement une deuxième langue, et par la suite une troisième voire plusieurs autres.
C’est ce que l’on pourrait comprendre dans l’objectif annoncé dans la nouvelle convention de doubler le nombre d’élèves bénéficiant d’un enseignement bilingue, par rapport à la rentrée 2007. Actuellement 7 %, donc 14 % en 2013… Une première lecture optimiste nous incline à imaginer qu’en doublant ces effectifs tous les 7 ans, la généralisation de l’enseignement ne serait après tout qu’une affaire de patience… Dans cet esprit, il faudrait oublier l’adage « qui a failli, faillira » et espérer que l’on ne se satisfera plus dorénavant d’un curseur aussi gravement dans le rouge
Des éléments nouveaux dans la présente convention pourraient autoriser l’optimisme.
La mise en œuvre de partenariats avec les pays germanophones, d’échanges d’enseignants et d’échanges scolaires, pourrait annoncer une nouvelle dynamique et donner plus de sens et d’efficacité à l’enseignement de l’autre langue de notre région, qui est aussi celle de nos plus proches voisins européens.
Un suivi de l’application de la convention par un comité de pilotage et des groupes de travail devrait être un gage de succès, a fortiori si l’on y associait des représentants des associations de parents d’élèves engagées dans la promotion et le développement de l’enseignement bilingue. Je pense notamment aux Associations Eltern 67/68. On sait le rôle déterminant des parents dans la mise en place des classes bilingues. C’est surtout à eux que revient le mérite d’avoir fait un peu bouger le mammouth.
De même le contrôle annuel de l’état de développement de la politique des langues par la commission quadripartite devrait empêcher qu’on s’éloigne à nouveau des objectifs annoncés. Une présentation de ce rapport annuel devant chacune des trois assemblées territoriales - cofinanceuses de cette politique des langues permettrait opportunément de s’assurer régulièrement de la bonne marche du projet. Pour éventuellement obtenir de recadrer les choses, en cas de défaillance.
Le dernier élément de progrès dans la convention tient à la « politique d’information » annoncée à l’égard des parents et aussi des étudiants en vue de les intéresser à l’enseignement bilingue. Il y a là effectivement un manque à combler.
Pour le reste, et pour l’essentiel, la comparaison des deux textes suscite malheureusement plutôt la déception.
Il apparaît assez nettement que l’objet de la nouvelle convention n’est pas de donner des délais et des moyens nouveaux pour atteindre enfin les objectifs que n’a pu atteindre la première.
A y regarder de près, la nouvelle convention est même en retrait par rapport à la précédente. Même la formulation du projet est appauvrie, l’expression est souvent imprécise. Pourtant « ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement ». La volonté de faire avancer les choses ne ressort pas clairement de ce texte.
J’ai été frappée par des gommages significatifs de certains mots. Ainsi l’application de la politique linguistique régionale dans l’Académie n’est plus appelée à être « homogène » : l’adjectif disparaît.
Le plan de développement des collèges bilingues dans la nouvelle convention « veillera à assurer un équilibre territorial » qui n’a plus rien à voir avec l’objectif affiché par la 1ère convention d’«ouvrir une filière bilingue dans chaque collège », en lien avec l’ambition « d’assurer une répartition géographique équilibrée de l’enseignement bilingue en Alsace pour répondre à la demande des familles dans le respect du principe d’égalité d’accès à cet enseignement ».
Ce souci de l’égalité des chances de tous les enfants honore les rédacteurs de la première convention. Il ne s’exprime plus dans ce nouveau texte.
Il escamote également le principe de la continuité de l’enseignement bilingue au lycée, réduisant la perspective à celle de l’ABIBAC, diplôme dont on sait qu’il n’offre que de très rares places et seulement aux très élèves. La convention 2000/2006 visait la continuité avec, « au collège comme au lycée, un enseignement de 12h d’allemand ou en allemand par semaine. » En cohérence avec l’engagement pris initialement auprès des parents.
Pour finir, je souhaiterais vous relire une phrase de la convention de 2000 qui a disparu dans la nouvelle mouture. Dans le chapitre Langue et Culture Régionale, elle définissait l’objectif de cette option. Plus largement elle donnait à l’enseignement de la langue et de la culture régionales un sens et une dimension dont on ne trouve bizarrement et bien malheureusement plus l’expression dans la convention 2007.
« Cette option facultative doit permettre la découverte de la langue, de l’histoire, de la géographie, de la sociologie, de l’économie, des arts, des institutions, de la culture propre des hommes et des femmes vivant en Alsace, ainsi que la relation avec les régions voisines ». La convention de 2000 avait du souffle et du cœur, elle reflétait une approche à la fois positiviste et humaniste.
Tout bien pesé, il y a dans la nouvelle convention trop de renoncements pour que nous puissions y souscrire. On ne peut pas faire comme si la première convention n’existait pas : elle a été signée. Il y a eu des financements importants.
Renoncer c’est démissionner. Régresser c’est trahir.
Andrée Munchenbach
Conseillère Général du Bas-Rhin

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